martes, 30 de junio de 2009
L'invitation au voyage
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble!
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble!
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
— Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal.
¡Mi niña, mi hermana,
piensa en la dulzura
de ir a vivir juntos, lejos! (1)
¡Amar a placer,
amar y morir
en un país como tú!
Los mojados soles
en cielos nublados
de mi alma son el encanto,
cual tus misteriosos
ojitos traidores,
que a través del llanto brillan.
Todo allí es orden y belleza,
lujo, calma y deleite.
Muebles relucientes,
por la edad pulidos,
adornarían el cuarto;
las flores más raras
mezclando su aroma
al vago aroma del ámbar,
los techos preciados,
los hondos espejos,
el esplendor oriental, (2)
todo allí hablaría
en secreto al alma
su dulce lengua natal.
Todo allí es orden y belleza,
lujo, clama y deleite.
Mira en los canales
dormir los navíos
cuyo humor es vagabundo;
para que tú colmes
tu menor deseo
desde el fin del mundo vienen.
Los soles ponientes
revisten los campos,
la ciudad y los canales,
de oro y de jacinto;
se adormece el mundo
en una cálida luz.
Todo allí es orden y belleza,
lujo, calma y deleite.
Traducción de Luis Martínez de Merlo
Ti invito al viaggio
In quel paese che ti assomiglia tanto.
I soli languidi dei suoi cieli annebbiati
Hanno per il mio spirito l'incanto
Dei tuoi occhi quando brillano offuscati.
Laggiù tutto è ordine e bellezza,
Calma e voluttà.
Il mondo s'addormenta in una calda luce
Di giacinto e d'oro.
Dormono pigramente i vascelli vagabondi
Arrivati da ogni confine
Per soddisfare i tuoi desideri.
I tuoi desideri.
Le matin j'coutais
Les sons du jardin
La langage des parfums
Des fleurs
Versión en italiano de Franco Battiato.
Etiquetas:
Battiato,
Baudelaire,
cine,
français,
italiano,
Leo Ferré,
Recitado,
traducción
Suscribirse a:
Comentarios de la entrada (Atom)
No hay comentarios.:
Publicar un comentario